Durant les années 1970, le Centre des Sciences et de Technologie Nucléaires (CSTN) avait pour principales missions de former des techniciens en technologie nucléaire, d’assurer une formation post graduée en génie nucléaire, de développer une recherche nucléaire appliquée.

En mai 1981, le Comité Interministériel sur l’Energie Nucléaire et les autres énergies de substitution, paracheva ses travaux relatifs à la préparation d’un dossier relatif à la Technologie et à la Recherche & Développement dans le domaine nucléaire. Le groupe Technologie, Recherche & Développement du Comité, situa la priorité des actions à mener, s’agissant de l’installation de Centrales Nucléaires en Algérie, dans le choix de la filière électronucléaire, la création des structures d’accueil de formation et de recherche.

En janvier 1982, sur recommandation du Comité Interministériel, fût créé le Commissariat aux Energies Nouvelles.  

En avril 1986, fut créé le Haut Commissariat à la Recherche.  A partir de décembre 1990, le secteur de la recherche, et en particulier le secteur nucléaire, fût placé sous la tutelle du Ministère Délégué à la Recherche et à la Technologie.

La prise en charge du programme nucléaire fut affectée à des centres de développement technologiques dès 1983.

Les premières phases du programme électronucléaire tracé, furent réalisées dès les années 80, dans leurs aspects de formation en génie nucléaire, de réalisation des premières installations à savoir l’assemblage sous Critique AURES 1, le Réacteur NUR, le réacteur Es Salam.

Suite aux travaux du Comité Energie Nucléaire mis en place, pour mener une réflexion sur « l’introduction de l’énergie nucléaire en Algérie et la définition du programme des études », des études ont été faites : 

• En 1976, deux contrats d’études d’opportunité ont été signés. Le premier avec SOFRATOME (Fr) et le second avec LAHMEYER-INTERNATIONAL (Allemagne).
• En 1980, une troisième étude d’opportunité a été confiée à l’AIEA sur initiative du CSTN / ONRS.
• En 1982, deux études de préfaisabilité d’unités électronucléaire de 600 MW, ont été par la suite confiées en 1982 à SOFRATOME (France) pour la filière PWR, et NUCLEOTEC (Canada) pour la filière HWR.

Le programme établi par le CEN en 1985, prévoyait la mise en exploitation de la première centrale nucléaire dès 1996.

Les assises de la recherche, organisées en 1995, ont permis d’établir un bilan relativement exhaustif sur la décennie 1985 – 1995 et de l’expertiser.

L’évaluation des perspectives affichées par les chercheurs du secteur, a permis d’établir une projection objective et réaliste sur les activités futures. 

En marge du programme d’activités, diverses dispositions organisationnelles ont été recommandées, liées particulièrement à la mise en place:

• d’une institution spécifique de promotion et de coordination du secteur nucléaire ;
• d’un organe national réglementaire ;
• d’un organisme national de radioprotection.

Ces recommandations ont abouti à la création du Commissariat à l’Energie Atomqiue (COMENA) avec la définition de ses missions et attributions (décret présidentiel 96-436 du 1^er décembre 1996).